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Interview publiée dans “La Tribune” le 29 mars 2007

Adoption du rapport sur les ressources propres de l’Union européenne (29/03/2007)

Réponse à une question sur le traité de Rome, publiée sur le blog “europe.blogpremium” le 26 mars 2007

“Relancer l’Europe”, article paru dans le numéro spécial “European Union, the next fifty years’ book” du “Financial Times” – mars 2007

‘What if the Treaty of Rome had never happened?’ – a short fiction

Belgium has ceased to exist. The independent states of Flanders and Wallonia have been haggling fruitlessly for 20 years about how to carve up the Brussels region, which has become a no-man’s land.

Spain and Portugal are on a switchback ride towards modernisation and democracy – Latin American style – as strong-arm regimes alternate with weak elected governments made unpopular by the IMF’s periodic demands for budgetary belt-tightening. A number of serious military incidents between Greece and Turkey would have degenerated into outright war but for vigorous US intervention.

The Soviet Union fell apart only in 1999. Germany, as a quid pro quo for its reunification, has left NATO.

The Eastern European countries, although officially free of the Russian yoke, are not yet democratic. Everywhere, former Communists have managed to utilise the formal processes of democracy in order to hang on to power. Under cover of privatisation, the ruling cliques are divvying up capital assets and controlling shares in major companies. In Estonia and Latvia, trouble fomented by the Russian-speaking minorities was the justification for military intervention by Moscow, with the UN’s blessing.

The civil war in Yugoslavia has been going on for more than 15 years. Successive UN and OSCE efforts at mediation have resulted in several dozen ceasefires, all of which have broken down. For practical purposes the country is split proportionately among its ethnic communities. It took joint intervention by Washington and Moscow to stop Bulgaria, Greece, Serbia and Albania carving up the Republic of Macedonia.

In Western Europe, peace is more securely established but national leaders continue to mistrust one another and there has been no reconciliation between nations. Every France-Germany football fixture is the occasion of violent clashes between nationalist hooligans. Paris, Berlin and London still cultivate competing spheres of influence. Behind the scenes, Paris is encouraging Moscow to maintain its domination of Eastern Europe so that Germany will be ringed by countries resistant to its hegemony.

In Africa there have been a number of wars between French and English-speaking countries – professionally managed by military advisors from Paris and London.

Europe’s economic growth is repeatedly undermined by recurrent monetary crises. Indeed, there has been an all-out monetary war between Central European countries in the mark zone and Western countries in the franc zone, with Italy meanwhile plunged into recession and economic crisis because it tried to peg its currency to the dollar.

Sheltered from all national or European competition, the French state monopolies are deeply in the red and chronically under-productive. France has thrown astronomical sums of money down the drain by championing Minitel against the Internet. Boeing, the world’s only aircraft manufacturer, has pitched its prices so high that Air France – despite being bailed out for the umpteenth time by the Government – has had to settle for a second-hand fleet from a specialised leasing company.

France is suffering from major inequalities among its regions. Ile de France is Europe’s number one growth area and the farmers of Beauce are the richest in the Western world. Meanwhile, people in the North and East of the country are hoping that excess customs duties can save the textile sector, operating subsidies can keep the steel industry afloat and coal production can be rescued by employing a North African labour force – with the result that economic renewal has been postponed for a generation. In the South and West, where there are no markets for agricultural produce and no available resources for new economic activity, under-development and political cronyism are the order of the day.

The Académie Française has just welcomed to its ranks the foremost historian of modern times, who will be remembered for having demonstrated why political union among the states of Europe was scientifically impossible at the current stage of human development.

Alain Lamassoure, 25 March 2007

Un peu de fiction : “Et s’il n’y avait pas eu le Traité de Rome ?”

La Belgique n’existe plus. Les Etats indépendants de Flandre et de Wallonie négocient en vain depuis vingt ans le partage de la région de Bruxelles, devenue un no-man’s land.

Comme les pays d’Amérique latine, Espagne et Portugal ont une marche en dents de scie vers la modernité et la démocratie. Des régimes musclés succèdent à des gouvernements parlementaires faibles, rendus impopulaires par les assainissements financiers périodiquement exigés par le FMI. Entre la Grèce et la Turquie, plusieurs incidents militaires graves auraient dégénéré en guerre totale sans l’intervention vigoureuse des Etats-Unis.

L’Union soviétique ne s’est effondrée qu’en 1999. En contrepartie de sa réunification, l’Allemagne est sortie de l’OTAN.

Officiellement libérés du joug russe, les pays de l’Est ne sont toujours pas démocratiques. Partout, les ex-communistes ont su utiliser les procédures formelles de la démocratie pour conserver leur pouvoir. Sous couvert de privatisation, les clans au pouvoir se partagent le capital et le pouvoir dans les grandes entreprises. En Estonie et en Lettonie, l’agitation fomentée par les minorités russophones a légitimité une intervention militaire de Moscou, avec la bénédiction de l’ONU.

La guerre civile yougoslave se poursuit depuis plus de quinze ans. Des médiations successives de l’ONU et de l’OSCE ont obtenu plusieurs dizaines de cessez-le-feu, toujours bafoués. En pratique, le pays est divisé selon le partage des communautés ethniques. Il a fallu l’intervention conjointe de Washington et de Moscou pour empêcher la Bulgarie, la Grèce, la Serbie et la l’Albanie de se partager la République de Macédoine.

La paix est assurée plus solidement en Europe de l’Ouest. Mais la méfiance demeure entre les dirigeants, et la réconciliation n’a pas eu lieu entre les peuples. Chaque match de football France-Allemagne donne lieu à des affrontements violents de hooligans nationalistes. Paris, Berlin et Londres continuent de rivaliser en termes de zones d’influence. Paris encourage en sous-main Moscou à maintenir sa domination sur l’Est pour entourer l’Allemagne d’un cordon sanitaire de pays résistant à l’hégémonie germanique.

En Afrique, plusieurs guerres ont opposé des pays francophones et des pays anglophones, encadrés par des conseillers militaires envoyés par Paris et Londres.

La croissance économique de l’Europe est constamment enrayée par des crises monétaires récurrentes. Une vraie guerre monétaire a même opposé les pays centraux de la zone Mark et les pays occidentaux de la zone Franc, tandis que l’Italie s’enfonçait dans la récession et la crise politique pour avoir voulu accrocher sa monnaie au dollar.

A l’abri de toute concurrence nationale et européenne, les monopoles publics français plongent dans le déficit et la sous-productivité chroniques. La France a dépensé en vain des sommes astronomiques pour imposer le minitel face à internet. Seul constructeur aéronautique mondial, Boeing impose des prix tels que Air France, renflouée par l’Etat pour al 15ème fois, doit se contenter d’une flotte d’appareils d’occasion loués à une compagnie spécialisée.

La France souffre d’une forte inégalité entre ses régions. L’Ile de France est le premier pôle de croissance en Europe, les agriculteurs beaucerons sont les plus riches du monde occidental. Le nord et l’est pensent sauver leur textile par une surprotection douanière, leur sidérurgie par des subventions de fonctionnement, et leur production charbonnière par l’emploi de main d’œuvre maghrébine, renvoyant ainsi leur reconversion économique à la génération suivante. Faute de débouchés à leur agriculture, et de ressources disponibles pour des activités nouvelles, le sud et l’ouest de la France s’enfoncent dans le sous-développement économique et le clientélisme politique.

L’Académie française accueille en son sein le plus grand historien de son temps, immortalisé pour avoir démontré pourquoi l’union politique des Etats européens était scientifiquement impossible à ce stade de l’histoire de l’humanité.

Alain Lamassoure, le 25 mars 2007.

Débat avec Benoît Hamon, paru sur “lexpress.fr” le 23 mars 2007

Interview publiée sur le site “20minutes.fr” le 23 mars 2007

Interview diffusée sur Radio Prague, le 21 mars 2007

Compte-rendu de la session plénière du 12 au 15 mars 2007 à Strasbourg

Pour accéder aux travaux de la
session plénière du 12 au 15 mars 2007 à Strasbourg, cliquez href=\"http://www.europarl.europa.eu/news/expert/briefing_page/4038-071-
03-11-20070309BRI03996-12-03-2007-2007/default_fr.htm\">ici