« Offensive européenne contre l’évasion fiscale des multinationales », dépêche AFP publiée le 28 janvier 2015

La Commission européenne a déclaré jeudi la guerre à l’optimisation fiscale des multinationales, de plus en plus sous pression, comme le montrent les déboires de Google,  en Grande-Bretagne et en Italie notamment.

« Les jours sont comptés pour les entreprises qui réduisent abusivement leurs impôts sur le dos des autres », a prévenu le Commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, présentant son plan de combat à Bruxelles.

Cette mise en garde survient au moment où Google est dans le viseur du fisc de plusieurs pays européens. Rome réclame ainsi au géant de l’internet américain plus de 200 millions d’euros d’arriérés d’impôts. 

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Ma réaction à l’annonce du plan de la Commission européenne sur la fiscalité des entreprises

La proposition de la Commission sur l’adoption de règles communes mondiales pour l’imposition des multinationales est bienvenue. Elle reprend les recommandations du Parlement et maintient la pression politique indispensable sur les gouvernements comme sur les entreprises. Mais nous avons besoin très rapidement du second volet : l’harmonisation de la définition du même bénéfice imposable au sein de l’Union européenne. Le résultat ridicule du traitement fiscal de Google au Royaume Uni est la meilleure illustration de la nécessité d’avoir un seul régime européen pour imposer des activités mondialisées.

Intervention lors du débat sur le programme de travail de la présidence néerlandaise du Conseil de l’UE au Parlement européen, à Strasbourg le 20 janvier 2016

M. le Président, le Parlement souhaite que la réforme de la fiscalité des multinationales soit en haut de l’agenda de la présidence néerlandaise.

Pendant des années, les multinationales ont su jouer de la concurrence fiscale que les Etats européens se faisaient entre eux. Elles sont souvent parvenues ainsi à échapper à la quasi-totalité des impôts dûs sur leurs bénéfices réalisés en Europe. Tous nos Etats s’y sont prêtés, et les Pays-Bas y ont remarquablement réussi.

Ce temps est révolu. Les scandales sont passés par là, de Lehman Brothers à Luxleaks. Sous la pression des opinions publiques indignées, le G20, l’OCDE, la Commission dont je salue les efforts, le Parlement européen ont ouvert l’ensemble du dossier. Avec une philosophie simple : oui à la concurrence fiscale, mais en appliquant à la fiscalité les principes et les règles que l’Union européenne pratique dans tous les autres domaines, l’équité, la transparence et la loyauté alors que prévalent l’opacité, la déloyauté et l’injustice.

Notre action doit se développer à deux niveaux.

Au sein de la famille européenne, il s’agit de s’accorder entre nous sur une même définition du bénéfice imposable. Nous nous concurrencerons alors de façon transparente et loyale sur les taux. C’est ce que nous faisons depuis 40 ans pour la TVA.

Au niveau mondial, s’accorder sur les recommandations de l’OCDE pour que les multinationales soient imposées dans chaque pays proportionnellement à leur activité locale.

La semaine prochaine, la Commission devrait adopter un paquet global sur ce sujet. Nous attendons de la présidence néerlandaise qu’elle se fixe comme objectif un accord politique d’ici la fin du mois de juin. Nous en attendons aussi une pleine coopération avec notre commission TAXE, et d’avance, je vous en remercie.

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Intervention en séance plénière du Parlement européen lors du débat sur les conclusions du Conseil européen des 17 et 18 décembre 2015, le 19 janvier 2016 à Strasbourg

Face au problème migratoire, nous avons tous échoué.

Les Etats membres, d’abord. Tous. Les plus grands comme les plus petits. Les plus fermés, comme les plus ouverts. Les pays hors Schengen comme les pays Schengen.

Et l’Union elle-même. Le programme de relocalisation des réfugiés n’a porté que sur 10% des entrées réelles et son taux de réalisation ne dépasse pas 1 pour 1 000.

La leçon à tirer est claire. Le national-égoïsme n’est plus une option.

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« Une perte relative pour l’UE » article paru dans le journal le Sud-ouest le 10 janvier :

Que perdrait l’Union européenne si le Royaume-Uni la quittait ?  » Elle serait amputée et, à ce titre, il serait préférable qu’il reste « , répond Alain Lamassoure.  » Mais elle perdrait son membre le moins coopératif, le frein principal à son intégration « , se hâte de préciser le fédéraliste député européen, membre du PPE (droite).

 » L’Union perdrait la qualité des fonctionnaires, diplomates et députés britanniques, leur vision internationale, et le savoir-faire de la City.  » Mais il relativise ces pertes :  » C’est surtout ennuyeux pour les Britanniques, ils perdraient des leviers d’influence au sein de la machine communautaire et ne pourraient plus participer à la fixation des règles, notamment financières, décidées à Bruxelles. Oui, ils ont le sens de l’histoire, mais aujourd’hui, cela signifie proposer une défense européenne. « 

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