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“Un club d’informatique en plein développement”, article publié dans “Sud Ouest” le 30 janvier 2013

Dans les années 80, la micro-informatique en était à ses balbutiements quand Jean-Michel Lambert, jeune directeur de El Hogar, transfuge de la Jeunesse et des sports, a eu une intuition à l’énoncé d’un terme nouvellement branché : Apple.

À l’époque, la société recherchait des apôtres pour prêcher la bonne parole dans les villes. 80-81 était déjà la période du lancement des plans informatique pour tous. Et Jean-Michel Lambert croqua dans la pomme avec d’autant plus d’appétit que l’indispensable mutation des administrations locales vers la micro-informatique demandait une formation de ses agents. C’est aussi à cette fin que l’informaticien philanthrope créa le Micro-informatique club d’Anglet (Mica), en avril 1984.

La Ville en pôle position

” J’ai été élu président et nous avons obtenu l’agrément Jeunesse et sports qui nous a permis d’acheter le premier matériel, lance-t-il. Nous étions seulement dix au début, et nous nous réunissions dans des préfabriqués à l’école Tivoli. Il y a 370 adhérents aujourd’hui à la Maison pour tous, et pourtant nous ne sommes plus les seuls dans ce domaine, loin de là. ”

Le club s’est enrichi d’adhérents venant de tout le Pays basque comme Eliane Iraçabal qui vit à Hasparren : ” C’est en écoutant Sébastien qui anime tous les 15 jours une rubrique multimédia sur France Bleu que j’ai eu envie de venir à Anglet. ”

Sous cette impulsion, Anglet va vite s’inscrire en pôle position en lançant la première application informatique des résultats des élections municipales de 1989. Ensuite Michel Bonnet et Alain Lamassoure innoveront dans le multimédia en lançant le premier live des réunions du conseil municipal sur Internet ou bien encore le premier tchat vidéo phonique, sans oublier sept salons du multimédia pour faire connaître les nouveaux outils et l’association.

” Nous sommes restés en veille technologique permanente afin de garder notre avance dans cette spécialisation “, ajoute Jean-Michel Lambert qui a passé la main de la présidence à Pierrette Parpaillon il y a deux ans. Celle-ci faisait partie du conseil d’administration depuis six ans. Le rapide développement du Mica s’est accompagné d’un premier emploi il y a 14 ans, avec Sébastien Irigoyen, la véritable tour de contrôle du club rejoint par un deuxième salarié, Stéphane Desmet.

À raison d’une heure et demie par semaine et pour une cotisation de 95 euros par an, chacun vient faire son marché en matière de formation. Le plus souvent avec son propre matériel pour découvrir comment résoudre les pannes intempestives.

Des formations pour tous

Des seniors apprennent également à écrire et à peaufiner des photos pour les envoyer à la famille, à leurs petits-enfants surtout. Afin de ne pas créer un choc entre les générations, des groupes aînés et jeunes sont formés.

Pour Jean-Michel et Sébastien, le résultat passe par le langage : ” On ne parle pas informatique à un sexagénaire ou avec un gamin de 8 ans, lance le premier. Pour les seniors, nous avons d’ailleurs un atout non négligeable : il s’appelle Antoine, c’est un retraité qui est devenu très expérimenté dans le multimédia depuis 2003 qu’il fréquente le Mica. Il vient bénévolement en renfort pour nos cours du vendredi. C’est quelqu’un de vraiment apprécié des adhérents. Avec lui pas de stress. “